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SEMAINE DE LA POP PHILOSOPHIE 2009

SAISON I

MARSEILLE

DU 1er AU 7 OCTOBRE 2009

Lieux

L’Underground

Galerie de l’ESBAM

Pôle Média Belle de Mai

FRAC PACA

Théâtre de Lenche

La Caravelle

La Friche Belle de Mai

CipM

Auditorium de la FNAC

  • JEUDI 1ER OCTOBRE – L’Underground

 

22H00 – QUAND LA PHILOSOPHIE FAIT POP ! La philosophie avant /après Gilles Deleuze

« QU’EST CE QUI EST POP DANS LA POP MUSIC, LE POP ART, LA POP PHILOSOPHIE » // Conférence de Jérôme Glicenstein (maitre de conférence en arts plastiques), excitateur : Frédéric Kahn (Journaliste et critique d’art)

 

La « pop culture » nait discrètement dans les années après-guerre , des théoriciens  et des artistes s’en emparent  au cours des années 1950-60. Par la suite, avec l’engagement philosophique d’un Gilles Deleuze, elle finit même par gagner une certaine légitimité intellectuelle. On notera que cet investissement critique a lui-même eu une influence, à la fois sur le regard porté depuis lors sur les pratiques populaires et sur l’exercice ordinaire de pratiques réputées « élitistes » . Reste à savoir si les nombreuses réflexions portées sur la pop culture ont pu (ou non) avoir une quelconque influence sur ses différentes formes d’expressions.

Jérôme Glicenstein.

Suivi d’un DUO/ PERFORMANCE // avec Bastien Gallet (philosophe) et Mathias Delplanque (musicien, artiste)

« Sait-on vraiment ce qui vient le premier ? les sons ou les mots ? les mots qui croient expliquer les sons ou les sons qui veulent contredire les mots ? Nous rendrons le discours à sa fluidité et la musique à sa syntaxe et essaierons de plonger dans la faille qui les sépare, une petite chambre entre deux flux. »

Bastien Gallet

  • VENDREDI 2 OCTOBRE – Galerie de l’ESBAM

18h - CE QUE L’ART FAIT A LA PHILOSOPHIE // Avec Patrice Blouin (critique d’art et cinéma, professeur d’esthétique) « QUESTION D’ÉCOLE », Jean-Pierre Cometti (philosophe) « LA FORCE D’UN MALENTENDU : FAIRE, DIRE, INTERPRÉTER », Dominique Château (philosophe) : « LES RELATIONS ATMOSPHÉRIQUES DE LA PHILOSOPHIE ET DE L’ART »

 

« Que fait l’art à la philosophie ? j’ai bien envie de répondre : il lui fait « POP ! » je sais : ça n’a pas l’air très sérieux, mais justement…

Souvenez-vous, il n’y a pas si longtemps les intitulés des départements d’esthétique à l’université : « sciences de l’art », « sciences et techniques de l’art », « philosophie et sciences de l’arts »… étaient tout ce qu’il y a de plus sérieux. Une longue tradition maintenait la philosophie comme sagesse capitale, capable de penser l’être en général et celui de toute chose particulière, y compris l’art et ses œuvres. La philosophie précédait l’art par sa préséance, indiquant le chemin à suivre, les concepts constitutifs de chaque discipline, et leurs attendus éthiques et quelques peu solennels. L’art a t-il pris sa revanche, a t-il renversé l’omelette, selon la formule chilienne ? qu’est ce qu’il a fait à la philosophie, l’a t-il « poppé » ? Quelques pistes pour répondre à la question : d’abord suivre le chemin de la dispersion (des savoirs, des situations, des codes) et de la pluralité (des supports, des manières et des matières). L’unité s’en trouve fracassée. L’un est introuvable. La philosophie disloquée par l’explosion (pop !) de l’art. Ensuite suivre les errances et la déshérence des notions jadis porteuses (l’original, l’authentique, l’expression) et des morales qui les proclament (élévation de l’âme et désintérêt du commun). Tout ceci balayé, ou plutôt explosé aussi , car les anciens rituels subsistent à côté des copies, des faux, du moche du sale, de l’indifférent et du n’importe quoi. Parallèlement, l’art s’aventure dans la multiplicité simultanée, les multivers, et repense le temps, en dehors de la théorie. Que fait la philosophie ainsi poppée ? Elle ne précède plus, elle suit. Et même, elle court derrière. Esthétique du vide, esthétique du sans qualité,  esthétique de l’anachronisme et du plagiat, esthétique de la consommation… Les œuvres nourrissent la philosophie… tant qu’elles persistent comme œuvres, elles aussi. Et cela, retour du bâton, dépend d’une définition de ce qu’est une œuvre comme œuvre et sans doute l’attend.

Y aura t-il aussi une pop esthétique ?

Anne Cauquelin

Pôle Média Belle de Mai

20h : SOIRÉE TÉLÉ // Léo Scheer (écrivain, éditeur) « THE WEST WING », Laiure Limongi (écrivain) « DEXTER », Bastien Gallet (philosophe) « RIGET », Joseph Mouton (philosophe) « CODE QUANTUM »

Si certains observateurs du monde de la critique découvrent aujourd’hui la qualité et la pertinence de ces programmes, le grand public, qui les suit depuis des décennies, sait que la série télévisée lui renvoie une fascinante image de la société. Plus fascinante encore, la fiction télé possède cette capacité à occuper de longues plages d’antennes et à créer ainsi avec le téléspectateur un véritable lien. Comme le dit un observateur anglais, « elle possède les valeurs d’un bon roman et la fidélité d’un vieil ami ».

Benoit Lagane (Producteur à France Culture) et Eric Verat (journaliste, auteur et scénariste).

 

  • SAMEDI 3 OCTOBRE – FRAC PACA

15h- "LE JEU DE LA THÉORIE // Inventé par Patrice Maniglier (philosophe)

 

Sur le thème « Peut-on sauver la pop’philosophie ? »// Avec Patrice Maniglier (philosophe), Joseph Mouton (écrivain), Bastien Gallet (philosophe), Patrice Blouin (critique d’art et cinéma, professeur d’esthétique)

Ce « jeu » consiste à « contraindre » les modes de l’expression et de l’échange intellectuel en isolant des opérations propres afin de mieux faire remonter les unités de la pratique théorique. Son objectif est également de déjouer les formats d’exposition théorique traditionnels de type table ronde.

Patrice Maniglier

 

Théâtre de Lenche

18h30 - UN GLAND POUR HEGEL, Lecture de Barbara Cartland  // Conférence de Mark Alizart (écrivain, directeur adjoint du Palais de Tokyo)

Barbara Cartland offrait des gland en or aux hommes qui venaient lui rendre visite (des feuilles de chêne à ses invités féminines). On imaginera ici la raison pour laquelle Hegel aurait pu être tenter d’en ramener un de Camfield Palce. De fait, il faut bien que l’Esprit du monde hante l’œuvre d’une femme qui aura vendue quelques 723 romans à plus d’un milliard d’exemplaires.

Mark Alizart

  • DIMANCHE 4 OCTOBRE – LA CARAVELLE

15h30 – LE FOOTBALL COMME MODÈLE PHILOSOPHIQUE // Une conférence avec Sylvain Dumont (professeur en philosophie)

 

Pensez le foot ?

Le projet semble relever du snobisme « popu » d’intellectuels cherchant à exprimer le statut élitaire de la philosophie ; à moins qu’il ne s’agisse d’une pose-marketing, de l’investissement d’une « niche » commerciale sur le marché florissant et concurrentiel de la vénalité médiatique.  On est pas loin de la faute de goût et il faut bien dire qu’ne certaine propreté (Deleuzienne…) de la pensée (sans même parler de noblesse) se trouve menacée. Pourtant, s’il y a même  une idée platonicienne du poil, il doit bien y avoir la possibilité d’une réflexion exigeante et féconde sur un objet beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît. S’interesser à la question c’est d’abord découvrir une bibliographie étonnamment riche qui aborde le phénomène de façon non seulement sportive et sociologique, mais aussi politique, anthropologique, esthétique et même théologique, dans des ouvrages d’un sérieux remarquable. Il est vrai que ce sport devenu universel, gouverné par 17 immuables « lois du jeu » d’une simplicité biblique, ne va pas sans paradoxe et sans grand-écart : comment penser ensemble la vulgarité grégaire et fascistoïde  de supporters incultes et parfois violents et racistes et le magnifique enthousiasme fédérateur de tout un  peuple qui accompagne une belle victoire ? Comment concilier la morale de tricheurs et de truqueurs de joueurs menteurs et individualistes avec le génie collectif, l’intelligence et la générosité dans le jeu de certaines équipes ? Un tacle vicieux avec la magie d’un passement de jambes de Zidane ou la grâce d’une reprise de volée exécutée comme dans rêve ? La stupidité ostentatoire et superstitieuse de joueurs  qui se « signent » à la moindre occasion, avec le sens du tragique qui, lors de certaines luttes épiques, élèvent graduellement les joueurs et spectateurs jusqu’à une grandeur qui reste dans les mémoires, malgré la défaite ? On tentera de penser ces contradictions, qui s’accompagnent de tant d’affects, à travers quelques axes structurants originaux : un essai pour dégager le concept revisité d’une « amitié aristotélicienne » qui soude les différentes communautés du foot (en opposition à l’injonction lénifiante et moralisatrice du « respect ») ; les linéaments d’une réflexion sur le statut ontologique et phénoménologique de l’espace et du temps dans le jeu, qui débouchera sur des considérations concernant le statut du réel et le repérage d’un virtuelgénérateur, dans cet instantané-médiatisé qu’est le spectacle du direct. Le tout dans un parti pris méthodologique de penser l’expérience footballistique de manière globale, sans séparer le jeu lui-même du stade, des supporters er de ses conditions médiatiques de spectacularisation mondialisée.

Sylvain Dumont

  • LUNDI 5 OCTOBRE- LA FRICHE BELLE DE MAI

 

15h: AUTOUR DE L’EXPÉRIENCE « MY IS SPINOZA » // Avec Theo Tegelaers (commissaire d’exposition) et Stephen Wright (théoricien de l’art) 

Curieux des intentions et des effets de cette initiative originale consistant à injecter la pensée de Spinoza dans l’espace public, les Rencontres Place Publique ont souhaité, dans le cadre de la Semaine de la Pop Philosophie, inviter Theo Tegelaers, commissaire de My Name Is Spinoza, à commenter de cette expérience qui s’est tenue aux Pays-Bas de mai à septembre2009.

« L’attitude critique et le désir de savoir qui caractérisent l’esprit de Spinoza  se retrouve dans l’art, et en cela il semblerait évident d’inviter des acteurs du monde de l’art à participer à un tel événement et à prendre part au départ public sur le rôle du citoyen dans notre société, sur l’autorité , l’exercice de la région, la liberté d’expression, le pouvoir. »

Theo Tegelaers

  • MARDI 6 OCTOBRE – CENTRE DE LA VIEILLE CHARITÉ CINÉMA LE MIROIR / CIPM

18h: PHILOSOPHIE POLITIQUE DU MONOKINI // Conférence de Marcela Iacub (chercheuse en droit du Cnrs) suivie d’une intervention et d’un échange avec Catherine Millet (écrivaine, directrice de la revue Art press)

 

Dans les années 1960, les nudistes et les femmes en monokini provoquent des controverses passionnées. Chaque fois les mêmes questions se posent : où finit le public et où commence le privé ? Que peut-on montrer, que doit-on cacher ?

(…) Aujourd’hui, ce vieux mot de pudeur a disparu de nos codes pour être remplacé par celui du Sexe/ Mais loin de faire le récit épique d’une liberté surement conquise, Marcela Iacub analyse les transformation des techniques par lesquelles l’Etat s’est donné notre sexualité en spectacle au cours des deux derniers siècles, et a conditionné nos espaces, nos vêtements, nos pratiques et même certains de nos maladies mentales. Elle invite ainsi à une histoire politique du regard.

 Marcela Iacub

  • MERCREDI 7 OCTOBRE – AUDITORIEUM DE LA FNAC

18h: LE REVIREMENT DE LA CRITIQUE FACE AUX FILMS D’HORREUR // Avec Jean-Baptiste Thoret (Historien et critique de cinéma) « HOSTEL : LA POSSIBLE COMPATIBILITÉ DE DEUX REGILES ESTHÉTIQUES », Jean-Baptiste Farkas (artiste) « LA CRITIQUE PEUT-ELLE ENCOURAGER LES FILMS QUI BRUTALISENT L’ETHIQUE ? », Hervé Aubron (critique de cinéma, journaliste) « LE LOUP-GAROU A L’ÉPOQUE DE SA REPRODUCTIBILITÉ »

« J’ai souvent tiré une leçon d’un film américain stupide ». Cette remarque de Ludwig Wittgenstein, en 1947, nous invite à interroger aujourd’hui la réévaluation tardive par la critique de ce type de production cinématographique.  

     

PROGRAMME 2009

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